Ce week-end, la gare d’Ermont-Eaubonne fêtera ses 170 ans !
170 bougies pour cette gare qui est devenue, au fil du temps, un nœud ferroviaire important de la ligne H.
La ville d’Eaubonne, avec le concours du Cercle Historique d’Eaubonne et le partenariat de la ligne H, propose à tous les amoureux de l’histoire du chemin de fer et tous ceux qui souhaitent découvrir le passé du patrimoine ferroviaire. Une exposition dans le hall de gare sera présente du 17 au 30 septembre 2016.
La gare d’Ermont-Eaubonne au début du XXe siècle
Implantée au creux du vallon et coincée entre deux lignes ferroviaires, la gare d’Ermont est construite en 1878, deux ans après l’inauguration de la ligne Ermont-Valmondois. Elle est rebaptisée Ermont-Eaubonne en 1878, tout en gardant sur son fronton sa première dénomination. C’est un bâtiment à trois niveaux surmonté d’un attique. Il sera détruit en 2004, dans le cadre des travaux d’aménagement de la nouvelle gare SNCF.
Les haltes intermédiaires le long de la ligne Ermont-Valmondois
Ermont-Halte est le premier arrêt établi dans la commune d’Ermont, dès l’ouverture de la liaison Ermont-Valmondois, le 26 août 1876, bien avant celui de Cernay (construit en 1889). La municipalité a obtenu gain de cause en faisant valoir l’éloignement du village par rapport à la station portant son nom.
La halte du Gros-Noyer – Saint-Prix sera obtenue quelques années plus tard, bien que distante de moins d’un kilomètre d’Ermont-Halte, en raison de l’urbanisation du nord-est d’Ermont et du bas de Saint-Prix. Au départ, la halte ne s’appelle que Gros-Noyer, mais le Conseil municipal de Saint-Prix fait pression auprès du ministère des travaux publics pour y ajouter le nom de la commune.
La station desservant le Champ de courses d’Enghien, en très grande partie implantée sur le territoire de Soisy-sous-Montmorency et pour une petite partie sur celui d’Eaubonne, est inaugurée le 15 avril 1879. Il s’agit d’une halte destinée principalement aux joueurs venus de Paris, les trains stationnant sur une voie de desserte. Elle s’appelle, dans les premiers temps, Halte de Saint-Gratien.
[Extrait de l’exposition]
Je vous invite donc à la découvrir et à revenir sur ce billet, pour échanger vos impressions, et même donner vos anecdotes sur la vie autour de la gare.
Il ne faudrait pas non plus d’oublier de fêter les 140 ans de l’axe Ermont-Valmondois (Inauguré en 1876).
Bonjour
c’est pas plutôt les 170 ans de la ligne Paris Nord – Pontoise ?
C’est les deux : la ligne Paris-Pontoise date de 1846 ; la ligne Paris-Valmondois de 1876. Mais comme d’habitude la SNCF oublie l’axe Ermont-Valmondois, dont l’anniversaire aurait dû être fêté au mois d’août (le 26 pour être précis), et pour lequel aucune animation n’a été proposée par la direction de la ligne H.
Joyeux anniversaire pour les 170 ans de la gare d’Ermont Eaubonne et en plus, je faisais beaucoup de photos sur l’exposition de la gare d’Ermont Eaubonne grâce à mon autorisation spéciale des prises de vues universelles.
En souvenirs, il y avait le RER C qui allait à Argenteuil alors que c’était un goulet d’étranglement infernal.
Depuis 2006, l’ancienne branche d’Argenteuil du RER C a été repris par la ligne J alors que cela améliore les déssertes de la ligne J de la branche centrale dont de Paris Saint-Lazare à Argenteuil.
Bon courage
J’ai été voir l’exposition hier. C’est très intéressant. Il manque juste des explications sur l’historique de l’axe Ermont-Valmondois. On peut par exemple mentionner que cet axe, inauguré en 1876, ne comportait à l’origine qu’une voie unique. La mise à double voie est intervenue au début des années 1910, est c’est à ce moment-là qu’a été construite la halte de Vaucelles, où je prends quotidiennement le train. Les bâtiments voyageurs des gares de Taverny et St Leu datent des années 20 (1924 pour Taverny), et l’axe a été exploité en traction à vapeur jusqu’au 12 avril 1970 (C’est l’une des dernières lignes de la région à avoir été électrifiée), date de l’arrivée des « petits gris », qui ont été nos trains quotidiens jusqu’à fin 2012.
Enfin, on peut mentionner que l’axe Ermont-Valmondois comportait dans le passé beaucoup plus de passages à niveaux qu’il n’en compte à l’heure actuelle (une quinzaine aujourd’hui). Parmi les PN disparus, on en trouve deux à Taverny (Rue d’Herblay/Avenue de la Gare et Rue des Champs Lormier/Rue Fernand Auchoix) et un à St Leu (Rue Jacques Prévert/Rue de la Forge), et il en existe d’autres sur les autres communes desservies par la ligne.
J’oubliais, pour compléter cet aperçu historique de l’axe Ermont-Valmondois, de dire que cet axe a failli faire partie de la ligne D du RER. Le schéma directeur de 1965 prévoyait la construction de deux lignes de RER nord-sud (lignes C et D) dont l’une aurait desservi les gares de l’axe Ermont-Valmondois. Ce projet a été rapidement abandonné ; la SNCF le jugeait trop coûteux car il prévoyait la construction d’une cinquantaine de kilomètres de ligne nouvelle au sud de Paris (Au lieu de réutiliser des infrastructures existantes comme cela est le cas pour le RER actuel).
Bonjour baro,
Merci pour votre retour sur l’exposition, je suis content qu’elle vous ait plu.
Je vous remercie également pour vos nombreuses précisions historiques sur l’axe Ermont-Valmondois qui, j’espère, éclaireront aussi les autres lecteurs de ce blog.
J’en profite pour faire un rappel général : n’hésitez pas à partager vos différentes anecdotes sur la ligne, nous sommes toujours preneurs 🙂
Bonne journée.
D’ailleurs petite question concernant Vaucelles, quelqu’un sait-il pourquoi cet arrêt a été crée ? Car il est très proche de la gare de saint leu et de Taverny, environ + ou – 1km de part et d’autre.
Enfin pour ma part il m’arrange bien, car comme Baro c’est ici que j’y prends le train.
Je pense que c’était une demande de la municipalité de Taverny, et des riverains du quartier de Vaucelles, un peu comme pour Ermont-Halte. Effectivement, sur cette ligne les interstations sont très courtes : seulement 400m entre Taverny et Vaucelles et la même chose entre Gros-Noyer St Prix et Ermont-Halte. Mais ces arrêts ont été mis en place pour éviter aux usagers d’avoir une distance trop longue de leur domicile jusqu’à la gare la plus proche. Il faut savoir que même si Taverny était encore peu urbanisé à l’époque, le quartier de Vaucelles était déjà bien développé à l’époque, et plus particulièrement au nord de la voie ferrée, ce qui explique qu’il y ait eu de la demande pour que ce quartier dispose d’un point d’arrêt sur l’axe Ermont-Valmondois. On peut bien s’en rendre compte en consultant les cartes topographiques d’époque (Carte d’Etat-Major du 19ème siècle, carte au 1/50000e type 1900) qui sont accessibles sur le géoportail de l’IGN.
Merci baro