Prévention : on retourne à l’école

En cette matinée d’hiver, un épais brouillard recouvre la gare de Pont-Petit. Le chemin est court jusqu’au lycée, situé à quelques centaines de mètres des quais. Pas besoin de GPS, le flux d’élèves descendants du train suffira à me guider jusqu’au lycée. Je retrouve Marco, arrivé très tôt pour préparer la salle et son matériel qui lui servira à animer ses échanges.

Après avoir été agent commercial en gare et chargé de l’information des voyageurs, il a exercé des fonctions de responsable de la prévention des risques et assure actuellement les achats dans un centre de maintenance. Un parcours très diversifié d’une vingtaine d’années qui permet à Marco d’être une source intarissable d’anecdotes et d’exemples concrets permettant d’expliquer le fonctionnement du chemin de fer, et ses dangers potentiels.

Voyageurs et citoyens

Chaque session accueille une à deux classes et dure 50 minutes. Marco utilise des vidéos pour appuyer ses démonstrations. Certaines se présentent sous forme d’enquêtes : un accident vient d’avoir lieu (à quai ou à un passage à niveau, par exemple). Les élèves sont invités à investiguer. Les images ne montrent rien de choquant, mais l’imagination permet de se projeter. On interroge les témoins, on essaye de comprendre ce qui a pu se passer en observant la scène reconstituée à la manière d’une série policière. Les élèves développent rapidement les bons réflexes. Marco appuie ses explications d’exemples concrets de drames qu’il a pu rencontrer (ou éviter de justesse) lors de sa carrière.

Sans surprise, ces échanges sous forme de jeu suscitent beaucoup d’intérêt. Surtout lorsque les conséquences sont graves et marquantes. Effet pédagogique réussis, les élèves marquent de l’intérêt vis à vis des exemples d’accidents graves ayant touché des jeunes de leur âge. Le sensationnel attire et marque les esprits. Marco prend cependant soin de ne pas verser dans le sordide, certains détails sont éludés.

On parle également des incivilités, et des conséquences qu’elles peuvent avoir sur les autres passagers, ainsi que sur la ponctualité des trains. Un signal d’alarme tiré sans justification, des portes retenues pour attendre quelqu’un… Le film pédagogique est habile, les exemples montrent à juste titre que les incivilités peuvent venir de n’importe quel type de client, quel que soit son âge ou sa classe sociale. Marco en profite pour nous rappeler ce que coûtent à l’entreprise les différentes dégradations (changement de vitres, fauteuils…), et il en sait quelque chose puisque c’est lui qui commande les pièces de rechange pour les trains de la ligne H. Ce chapitre se conclue avec un rappel simple mais efficace : notre liberté s’arrête là où commence celle des autres.

Proximité

Les établissements scolaires ciblés par ce partenariat entre la SNCF et le ministère de l’éducation nationale sont ceux situés à proximité des voies, gares ou passages à niveau. C’est dans ces collèges et lycées qu’il y a la plus grande probabilité d’échanger avec des élèves qui côtoient au quotidien le ferroviaire. Ainsi la proximité de la gare de Pont-Petit et la forte proportion d’élèves venant par le train fait du lycée Jean Perrin un lieu idéal pour ces interventions. Nous remercions d’ailleurs les équipes pédagogique pour leur accueil particulièrement chaleureux à chacune des visites de nos intervenants !

En deux jours, Marco aura sensibilisé près de 240 lycéens de Saint-Ouen l’Aumône aux risques ferroviaires. Et ça ne s’arrête pas là, car bien souvent les élèves se font à leur tour ambassadeurs auprès de leur famille et de leurs amis sur ces sujets, contribuant à faire passer nos messages de prévention au plus grand nombre.

Si vous avez des questions à transmettre à Marco, je me ferais un plaisir de les lui relayer 👇