La période hivernale est arrivée sur notre ligne. Ce weekend, les températures basses nous ont fait sortir les bonnets et les gants de nos placards.
Elles ont aussi donné le top départ de notre opération « Grand Froid » sur la ligne.
Sensible au confort de tous, nos agents ont une vigilance de tous les instants sur les conditions d’utilisation de notre infrastructure ferroviaire.
Les quais sont-ils praticables ? Les escaliers peuvent-ils être glissant ?
Du sel et du sable pour ne pas glisser
En prévision de cette période hivernale, chaque gare a fait un point sur ses stocks de sel et de sable afin de limiter la formation de verglas sur les quais et sur les marches des escaliers.
Les agents, lors de l’ouverture de la gare, prendront le temps nécessaire pour saler et sabler toutes les parties que vous utilisez en gare.
Bon à savoir : la fonte d’une plaque de verglas ou d’une pellicule résiduelle de neige avec du sel demande environ 20 minutes. Un temps d’action minimum est nécessaire pour retrouver une meilleure adhérence.
La vigilance reste une priorité. Lors de tous vos déplacements, et pas uniquement ceux qui vous permettent de prendre le train, restez très vigilants à ne pas glisser.
La technique du « pingouin » : en parcourant Internet, j’ai pu voir que beaucoup montrent que marcher comme un pingouin offre une meilleure adhérence. Le ridicule ne tue pas, le principal est d’arriver sans blessures à destination.
Pas de glissade pour le Francilien.
Le Francilien, qui arpente nos voies, pourra circuler pendant cette période. Bien sûr, il peut patiner lors du démarrage mais, comme pour la période automnale, il relèvera ce défi « haut la main ».
Sébastien, adjoint au responsable pôle Production de la ligne H :
Notre train, petit bijou technologique, est capable, lors de difficultés d’adhérence, d’adapter son déplacement avec une motorisation et un freinage répartis. Mais il ne faut pas oublier que rien ne peut être fait sans l’expertise de nos conducteurs. Imaginez-vous aux commandes d’une Formule 1… C’est exactement le même procédé pour notre train. Lors de la phase d’accélération, le train va compenser et rectifier la rotation des roues pour qu’il puisse quitter sa position statique. Un dosages sur l’accélération, par le conducteur, est aussi nécessaire pour ne pas forcer sa mise en mouvement. Lors d’une phase de freinage, le conducteur va fixer une consigne de freinage et le train va gérer, indépendamment, l’arrêt de chaque essieu pour que notre train s’arrête à l’endroit souhaité. Là, notre conducteur, ayant une connaissance très pointu du profil de la ligne (courbes et dénivelés positifs ou négatifs) saura enclencher l’ordre de freinage et offrira donc un confort maximal pour les clients, avec un arrêt en douceur.
Concernant le verglas sur les rails ou la caténaire, que se passe-t-il ?
Le verglas, sur les rails et la caténaire, sera retiré par le passage du premier train (pour le conducteur du premier train, la conduite du train est équivalent à celle sur feuille morte, c’est un peu « holiday On Ice »). En effet, l’adhérence du verglas sur du fer n’est pas maximale ; le frottement de l’essieu sur le rail retirera le verglas présent. Pour la caténaire, nous sommes alimentés en 25 000 volt ; lors du passage de l’archet du pantographe sur la caténaire, le frottement et la chaleur de la captation électrique permettent de faire fondre et d’enlever la pellicule de givre. Normalement, vous avez dû remarquer que des éclats électriques se produisaient lors du passage d’un train.
Pour un complément d’informations, n’hésitez pas à consulter le flyer Grand froid.
Je vous laisse maintenant le soin de commenter l’article et de nous donner votre avis. Mais attention de ne pas glisser sur les touches de votre clavier et n’oubliez pas, rien de mieux qu’un bon chocolat chaud 🙂