Deux incidents survenus en fin de journée du vendredi 25 avril ont eu des conséquences importantes sur vos déplacements. Nous sommes conscients des difficultés que vous avez rencontrées et nous tenions à vous apporter des explications.
Vers 17h15, un train de la ligne B s’arrête en pleine voie dans le secteur de La Plaine Stade-de-France. Cela fait suite à un incident sur la caténaire (fil électrique alimentant le train). Des techniciens sont envoyés rapidement sur place et des annonces sont faites à bord afin d’expliquer le problème aux passagers et leur demander de patienter. Une procédure spécifique se met en place afin de préparer en toute sécurité l’évacuation du train arrêté en pleine voie.
Mais vers 18h, des voyageurs décident de descendre d’eux-mêmes de ce RER B, alors arrêté en dehors de tout quai. Le conducteur est immédiatement averti par une alarme dans sa cabine de conduite. Il déclenche alors une alerte de sécurité afin d’arrêter toutes les circulations d’un large secteur entre Gare du Nord et Le Bourget et de protéger les voyageurs descendus. Cette coupure d’urgence des circulations permet d’éviter un tragique accident, puisque les voyageurs circulent à pied dans les voies, inconscients du risque de se faire heurter par un train.
C’est cette alerte de sécurité, causée par ce comportement, qui a entrainé la majorité des ralentissements et suppressions sur la ligne H ce soir là. En effet en heures de pointe, le nombre de trains est tel qu’une interruption d’une dizaine de minutes suffit à engorger nos voies de circulations et celles des autres lignes de Gare du Nord (la première gare d’Europe).
Vers 19h40, un second incident impacte notre ligne. Un aiguillage permettant l’accès à la gare de Pontoise dysfonctionne. Seules deux voies restent utilisables jusqu’à 22h15. Le gestionnaire du réseau (SNCF Réseau) demande au RER C de limiter tous ses trains en gare d’Ermont-Eaubonne. La ligne H doit également alléger son trafic sur cette branche afin de permettre aux techniciens d’intervenir sur l’installation en panne. Cette dégradation des conditions de circulation, alors que la situation était déjà difficile du fait du premier incident, ajoute de la complexité et limite encore plus les possibilités de résorption des retards.
Ces deux incidents ont fortement perturbé vos trajets et nous le regrettons. Malgré tout, nos équipes se sont mobilisées pour vous faire voyager dans les meilleures conditions de sécurité, et en limitant au maximum les conséquences de ces incidents sur la ponctualité de vos trains.
« Vers 17h15, un train de la ligne B s’arrête en pleine voie dans le secteur de La Plaine Stade-de-France. »
« Mais vers 18h, des voyageurs décident de descendre d’eux-mêmes de ce RER B, alors arrêté en dehors de tout quai. »
En bref les voyageurs sont entassés dans un train en panne, à quelques centaines de mètres d’une gare. Ayant en mémoire le talent de la SNCF pour abandonner les voyageurs durant des heures dans une telle situation, en pleine zone urbaine, ils décident 3/4 d’heure plus tard de quitter le train par leurs propres moyens.
On peut certes regretter l’impact de cette situation. Mais aurait-elle lieue si la SNCF savait faire preuve de rapidité et d’efficacité ?
Les voyageurs debout en pleine heure de pointe, avec une envie pressante, des femmes enceintes, etc, doivent-ils attendre 2, 3, 4 heures ou plus l’intervention de la SNCF, pour gagner un quai… situé à 5 mn de marche ?
Rappelons que le programme RER B+ devait améliorer la régularité de cette ligne pourrie. On voit en effet le résultat !
Quant à la ligne H, une panne d’aiguillage achève de pourrir la soirée.
Après huit ans de travaux (8 ANS !), et qui se poursuivent indéfiniment, c’est pour subir ce genre de panne, strictement liée à l’infrastructure…
P.S. : vous ne l’évoquez pas sur ce blog, mais le lundi de Pâques, de nombreux voyageurs sont restés en soirée sans solution pour finir leur trajet sur la branche Ermont-Valmondois, en raison d’un bris de barrière (semble-t-il) à Méry-sur-Oise.
La SNCF ne semble pas responsable dans ce cas. Mais avec bien d’autres incidents récents, ça commence à faire vraiment beaucoup, ça ne motive vraiment pas à privilégier le train…
Effectivement, rester bloqué dans un train un long moment, surtout debout et sans ventilation, c’est extrêmement pénible.
Cependant, perdre la vie en descendant dans les voies, c’est encore plus pénible.
Oui c’est toujours trop long, on aimerait tous que ce genre de problème se règle bien plus rapidement. Mais les procédures de sécurités préalables aux évacuations encadrées par des agents sont longues à mettre en place.
Le propos ici, c’est d’expliquer qu’on passe d’un incident déjà très pénible, à un giga incident qui impacte 10 fois plus de voyageurs et met en danger de mort un certain nombre de personnes. Sans cette descente sauvage dans les voies, la ligne H n’aurait pas été impactée, et sur le RER B le trafic serait reparti (beaucoup) plus rapidement.
Concernant le lundi de Pâques, navré des mauvaises conditions de transport ce soir là sur la branche Persan via Valmondois. Une voiture a été heurtée par un de nos trains. Le passage à niveau fonctionnait normalement, la voiture n’aurait pas dû se trouver là.
Quatre bus de remplacement ont été mis en place pour permettre aux voyageurs de poursuivre leur voyage : un à Mery pour les personnes dans le train directement impacté, un à Valmondois en direction d’Ermont, et deux à Ermont en direction de Valmondois. Les temps d’attente ont cependant été assez long, le temps de contacter le transporteur, de trouver des ressources disponibles et de faire venir ces bus dans le secteur concerné.